Un des saints les plus populaires encore aujourd’hui en Grèce et au sein de l’église latine.
Sans lui, le Père Noël n’existerait pas. La légende raconte que ce personnage né en 250 ou 270 après J-C était l’incarnation même de la bonté et de la générosité. Il aurait ressuscité trois enfants sauvagement assassinés par un boucher. Il avait le choix entre les ramener à la vie ou les manger en petit salé. C’est le problème avec les légendes (qui deviennent parfois des contes), on sombre vite dans le gore.
A la différence du père Noël d’aujourd’hui, Saint Nicolas a réellement existé. Ses miracles c’est moins certain. Une chose est sure il est devenu le saint patron des enfants, des prisonniers, des avocats, des célibataires, des navigateurs… rien que ça.
Il aurait même par miracle multiplié de la farine* pour éviter la famine. Ce qui dans le nord de la France a donné naissance à une tradition qui veut que les garçons lancent de la farine sur les filles à la sortie de l’école pour leur porter bonheur.
Oui dans cette région reculée, austère et aride qu’est le Nord pas de Calais, Saint Nicolas est plutôt la fête des garçons.
Il est considéré comme le protecteur des faibles et particulièrement des enfants, qui depuis longtemps déjà posent leurs souliers devant la cheminée en attendant qu’il vienne leur apporter cadeaux et friandises.
Aujourd’hui encore dans de nombreux pays comme dans le Nord et l’Est de la France, c’est Saint Nicolas qui gâte les enfants sages.
Mais il y a l’autre affreux qui l’accompagne, le père Fouettard. Son rôle quant à lui est de donner une raclée aux enfants qui n’auraient pas été sages. On dit même que le père Fouettard serait le fameux boucher qui a assassiné les trois petits enfants.
Des petits enfants (sages ou pas) à l’enfant divin il n’y a qu’un pas. Saint Nicolas et Noël sont très proches. Par la suite, les événements ont voulu que Saint Nicolas soit aboli par la réforme protestante. Mais c’était sans compter sur les immigrants hollandais qui ont emmené les histoires et légendes du vieux monsieur jusqu’aux USA. Une fois débarqué Saint Nicolas a été relooké.
Has-been la robe, on lui met un pantalon et un gros ceinturon. On lui choisit du rouge plus en accord avec son teint. Et tout naturellement on lui propose de boire un Coca.
Et voilà Saint Nicolas bouteille de Coca cola à la main pose et fait de la pub. Santa est né! Oh ça va encore, il n’a pas un hamburger à l’autre main non plus. Ces affiches de Coca cola des années 20 ou 30 sont jolies je trouve.
Nous avons d’un côté le Père Noël qui a monopolisé ces fêtes de fin d’année et de l’autre Saint Nicolas qui fait de la résistance. La Saint Nicolas a très longtemps été une fête sacrée à Lille. Je me souviens encore des distributions de brioches et d’oranges à l’école.
Je me souviens surtout de cette coutume qui voulait rendre hommage à la légende de la farine. Le coup de la farine que Saint Nicolas a multiplié pour nourrir ces pauvres gens affamés. Cette même farine que les petits garçons lancent sur les filles pour leur porter chance. Cette coutume s’est transformée en carnage dans les rues de Lille.
Chaque année, le 6 décembre ce sont des bombardements de farine sur les passants. Etudiants, lycéens et autres merdeux s’en donnent à cœur joie. Quand tu rentres chez toi la tronche pleine de farine ça va encore. Par contre quand ce sont des œufs (pourris ou pas) que tu reçois en pleine tête, tu rigoles moins. Malheureusement ces actes ont parfois dégénéré, même les voitures, et les bus étaient bombardés. A tel point que les responsables des établissements scolaires fouillaient les sacs des élèves. Il y en a eu des kilos de farine et des douzaines d’œufs confisqués. C’est nul comme coutume je suis d’accord mais tellement drôle finalement.
En ce qui me concerne j’ai toujours reçu le bon kilo de farine sur la tête, parfois sous la pluie du Nord. Tu sais la petite pluie fine qui peut tomber deux mois sans interruption et qui te pénètre dans les os. Une soir après le collège, je suis rentrée chez moi avec une pseudo pate à crêpe dans les cheveux. Mais je n’ai jamais reçu d’œufs. Il faut croire que je courais vite. Il parait que cette coutume s’est peu à peu éteinte……
Bonne fête aux garçons, aux enfants en général.
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C’est un jour sacro-saint pour moi. Je viens d’Alsace alors moi c’est Mannala (ou Mannele si des Bas-Rhinois passent par là), ces petits bonhommes en brioche, orange, clémentine et pain d’épice. Saint Nicolas et le père Fouettard venait en classe en maternelle et primaire, le premier distribuait des pains d’épice et des mannalas, ensuite le père Fouettard demandait à l’institutrice/teur si nous avions et étions sages. C’était vraiment génial. Je suis très attaché à cette fête, alors j’essaye de la faire comme je peux en Rhône-Alpes, ici les gens ne connaissent pas du tout. Et moi je ne connaissais pas du tout cette histoire de farine ! Je savais que c’était fêté aussi dans le Nord, mais je ne savais pas du tout que c’était la fête des garçons. Si c’est bon enfant un peu de farine ça peut être marrant, mais 3kg sur la tête et/ou des oeufs pourris (même juste des oeufs…). Ah oui ça devait être sympa avec un peu d’eau ! Merci pour l’historique, j’avais déjà vu qu’en réalité le Père Noël et Saint-Nicolas ne faisaient qu’un, je comprends en quoi maintenant. Moi aussi j’aime bien les vieilles pubs Coca-Cola et il faut dire qu’il faut avoir un problème pour ne pas aimer des ours trop cools qui boivent du coca à la bouteille !
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Oui à Lille c’était « sport » les célébrations de la Saint Nicolas. Comme tu dis tant que cela reste bon enfant c’est sympa. Mais il y a malheureusement eu des dérives. En ce qui me concerne,j’en garde un très bon souvenir, surtout les distributions de brioches et d’oranges à l’école…
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Merci cousine, gros bizous
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