…pour les emmener en voyage.
Ugo a fait son premier voyage scolaire à 6 ans. C’est jeune quand même 6 ans. Il est parti une semaine à Arcachon avec sa classe. Au départ ce n’était pas gagné. Il était le seul enfant qui refusait de partir. Et bien entendu, il était hors de question de le forcer, ni même de l’influencer. Notre discours à toujours été clair » Tu pars si tu le souhaites ». Je soupçonne l’instit d’avoir mis le paquet pour manipuler motiver ses élèves. Une semaine avant le départ Ugo me demande une valise et un sac à dos…..Nous voilà en train de préparer les affaires de notre petit garçon qui part grimper la dune du Pilat.Sabrina Penniello.
On n’oublie pas ses bouquins, son doudou. A 6 ans, ils est encore précieux le doudou.
Tout est passé très vite. Le point de rencontre à la gare, les retrouvailles avec les copains. Ugo monte dans le train , je le vois redescendre en catastrophe. Là je me dis: »Ça y est, il change d’avis, il ne veut pas quitter ses parents et son petit frère ». Son frère qui ne dit rien mais je vois bien qu’il est triste. C’est vrai quoi, il n’aura personne à cogner pendant 6 jours.

….je disais donc, nous voilà sur le quai de la gare la larme à l’oeil. Non même pas, je suis contente de voir Ugo heureux de prendre le train avec ses copains et partir à l’aventure. Quand tout à coup il redescend à toute vitesse, non pas parce qu ‘il a changé d’avis, pas pour nous faire un dernier bisou avant le départ. Il avait juste oublié ses cartes YU GI OH dans mon sac. Sale gosse va !

L’année d’après il remet ça en Auvergne. Cette fois avec son meilleur copain Vladimir.
Sabrina Penniello.
…….quelques années plus tard. Juste quelques unes hein, on ne va pas trop vite quand même…Ugo est en 3ème. Nous sommes en pleine rentrée scolaire, il rentre du collège, balance son sac, jette ses godasses, ouvre le frigo et la bouche pleine me dit:
– Euh…au fait j’pars avec mes potes en Italie.
C’est lui qui a la bouche pleine et c’est moi qui m’étouffe.
-Ah ok, quand? Combien? Avec qui?
-Oh chépa mais pas cher j’crois, mais y aura tous mes potes et en plus on sera à l’hôtel. On va mangé des pizzas, on va faire la bamboula »…..
Et tous les jours, ils ont mangé des pizza, et tous les jours ils ont fait la bamboula. Le retour de ce voyage c’était, on l’imagine bien, ‘la tête dans les fesses’.

C’est Diego qui est heureux du retour de son maître, presque envie de faire pipi de joie dans la valise.

J’ai moi même de très bons souvenirs de mes voyages ou sorties scolaires. C’est un moment privilégié que l’on vit avec nos potes mais aussi avec nos profs. C’est grâce à un voyage scolaire que j’ai découvert Londres. Londres ! Nan mais Londres quoi !
Je souhaite à mes enfants de passer d’aussi bons moments. Les mômes ont toutes les chances de faire un bon voyage si les conditions sont bonnes. Venant des professeurs, toutes les conditions sont respectées pour assurer un bon voyage, faire de belles découvertes et vivre une vraie complicité. C’est aussi aux parents de jouer le jeu. Interdire ou obliger son enfant à partir c’est nul. Comme je le disais il est hors de question comme certains parents de forcer nos enfants à participer. Le choix et la décision leur appartient. En début d’année le professeur d’espagnol avait organisé un voyage à Valladolid. Le but étant l’immersion totale, l’élève logeait seul 15 jours dans une famille d’accueil et devait suivre les cours du lycée de Valladolid. Ugo aurait aimé partir mais l’idée de vivre seul 15 jours dans une famille d’accueil ne le mettait pas à l’aise. Sa prof était déçue, moi aussi un peu même si j’avoue que le savoir seul dans une famille me plaisait moyen. Mais encore une fois on lui a laissé le choix. Lors d’une réunion à l’occasion de ce voyage en Espagne je me souviens de 2 mères qui m’ont pris le chou parce qu’elles ne comprenaient pas que Ugo ne participe pas . Elles m’ont vraiment cassé la tête. Non mais c’est quoi leur problèmes? Elles gagnent des smiles pour chaque enfant inscrit au voyage ? Elles étaient fières et criaient haut et fort à qui voulait l’entendre que leurs gamins ne souhaitaient pas partir mais qu’il était hors de question de leur donner le choix. « Ils partiront, qu’ils le souhaitent ou non! ». « Et bien tu m’emmerdes avec tes conneries, tu fais ce que tu veux avec ton môme et fiche moi la paix avec le mien ! » Voilà ce que je leur ai dit à ces deux chieuses. Non bien sur je ne l’ai pas dit. C’est le genre de choses qui ne se dit pas en pleine réunion avec les professeurs, qui plus est en présence du proviseur et d’autres parents d’élèves. Je me suis contentée de le penser très fort et de l’exprimer poliment. Oui des chieuses qui sont ensuite venues pleurnicher que leurs mômes n’ont pas réussi à rattraper les cours. C’est à cause de ce voyage en Espagne bien entendu. Non mais ce n’est pas plutôt ton rejeton qui glandouille en cours? Hein dis morue ? (Fin de parenthèse).
Même si on est heureux de voir nos enfants profiter de cette opportunité et de voyager, on est soulagé d’apprendre qu’ils sont bien arrivés. On est rassuré d’avoir des nouvelles surtout après les quartiers libres comme ici à Naples. J’avoue avoir usé d’un bon nombre de SMS, surtout à l’atterrissage, surtout le soir. Un petit « bonne nuit » histoire d’être certaine que les ados ont bien respecté le couvre feu, qu’ils sont bien dans leur chambre FERMÉE A CLEF et pas dans à faire les couillons dans les couloirs. Je savais bien que les profs en qui j’ai une entière confiance étaient très vigilants et vérifiaient chaque soir par le même rituel si les élèves étaient bien dans leur chambre. Si celles ci étaient bien fermées à clef….mais j’attendais quand même le dernier texto qui me permettait d’aller me coucher rassurée. On était connecté sur le site Air France pour voir le vol en temps réel. Oui j’ai fait ça.
Et oh! En même temps je suis soft en comparaison avec certaines copines, parce qu’il y a pire. « Plus que pire » ! Je connaissais une mère qui m’a raconté le voyage scolaire de sa fille de 4 ans. La vache quand je pense que pour moi 6 ans c’est encore jeune…oui 4/5ans puisque c’est la maîtresse de maternelle qui a, à l’époque organisé un voyage dans le sud de la France. La mère en question a bien laissé partir sa fille mais à contre cœur. Le jour du départ, elle lui dit au revoir, et hop saute dans sa voiture pour suivre le car. Si j’vous jure, elle l’a fait, elle a suivi le car depuis Paris . Et les mômes à l’arrière qui lui faisaient des grands signes. « Nan mais garde ta fille à la maison, tu feras des économies de gasoil ».
J’ai une copine qui en ce moment se ronge les ongles. C’est sa puce qui est partie en Espagne. ( Véro, si tu nous lis, on te salue). Quant à Natacha, c’est tout l’inverse. Elle le dit elle même.
« Pour moi cas particulier vu qu’Emma comme Tim sont très autonomes pas collés à leur maman et moi pas collée à eux. Ils sont habitués depuis la maternelle à partir en camping etc …donc aucune appréhension. Je suis ravie qu’elle parte car l’ expérience est géniale. J’ai toute confiance en l’ équipe , bref Emma ne voulait même pas que je l’accompagne le matin du départ. Elle était la première à monter dans le bus sans dire au revoir. »
Encore hier Ugo me parlait de son voyage à Naples. J’ai eu plus d’infos sur les conneries que sur les sites antiques qu’il a visité.
-Je sais qui n’a pas respecté le couvre feu et qui les profs cherchaient dans les chambres de l’hôtel. PAS BIEN !
-Bataille de polochons et les lattes du lit cassées. PAS BIEN !
-Des petits rigolos ont profité d’avoir une terrasse à leur chambre, évidemment ils ont montré leurs fesses aux passants. PAS BIEN !
-Une porte qui claque, un morceau de mur qui casse, une autre porte claque une partie du plafond s’écroule. PAS BIEN!
Ce grand garçon bien élevé nous a apporté quelques photos souvenir de son périple napolitain. C’est cadeau.Ugo Penniello.
Ugo Penniello.
Ugo Penniello.
Ugo Penniello.
Ugo Penniello
Ugo Penniello.

Ugo Penniello.
..et toi Julo tu la fais quand ta valise ?