Un élève demande à se rendre à l’infirmerie.

C’est arrivé juste avant les vacances, Ugo  se plaint de douleurs au ventre. Rien d’alarmant dans un premier temps, mais il a vraiment mal. Mal au point de demander l’autorisation à son prof de se rendre à l’infirmerie. Pour oser demander, c’est qu’il devait déguster. Son professeur le laisse partir à l’infirmerie…seul. Tiens, c’est nouveau. Depuis quand laisse-t-on un élève quitter le cours seul ? Passons, Ugo connaît le chemin et peut marcher. Une fois devant l’infirmerie, il trouve la porte close. Personne, infirmerie fermée. Personne pour répondre à une urgence potentiellement grave. (Là j’ai la mâchoire qui se ressert… ) Ugo toujours qui a toujours mal au ventre part dans les couloirs du lycée  à la recherche de l’infirmière. La dame en question était en réunion. En réunion et personne pour la remplacer. Il la trouve enfin, elle le reçoit lui donne un cacheton et lui demande:

-Ça va mieux ? -Oui ça va. -Très bien tu peux repartir en cours…

Non, elle ne garde pas l’élève en observation quelques minutes, non elle n’appelle pas un surveillant pour le raccompagner en cours, non elle ne lui dit pas quel médicament elle lui a fait avaler, et non elle ne prévient pas les parents. (Je grince des dents).
Je contacte le proviseur qui transmet « la chose » à la dame et au prof concerné. Dans la journée c’est l’infirmière qui prend contact avec nous par téléphone. Et là, pincez moi ! Je rêve! Elle ne comprend pas où se trouve le problème. Elle était en réunion point barre! Et nous autres parents, on ne peut pas comprendre, elle était en réunion! Cette dame a fait un monologue, elle ne nous a pas laissé parler ou si peu. Elle débitait ses paroles comme une vraie mitraillette. A se demander si elle reprenait son souffle. Impossible d’en placer une une face à cette femme qui se sentait visiblement agressée, alors que ce n’était pas le cas. C’est Jean-Jean qui s’entretenait avec elle. Plus diplomate que lui, c’est simple y a pas! Il fallait donc comprendre deux choses, elle a fait son travail (puisqu’elle lui a donné un médicament) et bon sang elle était en réunion. Elle travaille elle ! Ils sont en sous effectifs eux ! Ok,mais par définition, lorsque l’on se rend à l’infirmerie c’est parce que l’on a mal. Parce qu’il y a potentiellement une urgence. Les seuls arguments lancés en boucle étaient toujours les mêmes.

Je n’ai rien à me reprocher! J’ai fait mon travail! J’étais en réunion moi !….

Ok ma grande, tu ne vas pas nous la faire à l’envers. Parce que s’il y avait urgence, s’il avait fallu agir sans perdre de temps, si chaque minute avaient été précieuses…?Je vais te donner un exemple concret. Jules est allergique à l’arachide.  Une graine posée dans le creux de sa main et des plaques apparaissent.Le PAI est fait chaque année avec le médecin scolaire, l’infirmière et le professeur principal. Jules qui a à trois reprises fait des  œdèmes de Quincke a une piqûre et des anti-histaminiques qui l’attendent  à l’infirmerie au cas ou… En cas de crise il doit s’y rendre et l’infirmière doit en urgence intervenir. Comment faire si l’infirmière est absente? S’il  est envoyé à l’infirmerie seul ? La crise évolue donc entre le moment ou il quitte la classe et celui ou il arrive devant la porte close son état se dégrade avec des démangeaisons, des gonflements, vomissements, insuffisances respiratoires… -Il est censé savoir se piquer lui même, mais comment si la piqûre est inaccessible parce qu’il n’y a personne pour lui ouvrir la porte? On note au passage que pas une seule fois la nana (je reste polie) nous a dit nous comprendre et se mettre à notre place. Lorsque Jean-Marc lui parle du cas de Jules, elle lui répond.

« Oui je connais Jules ça va ».

Je ne te demande pas de le connaître, mais d’être à ton poste quand il y a une
urgence !!! C’est pourtant simple !
Cet incident nous a bien chamboulés et surtout fait perdre confiance. Le plus insupportable dans cette histoire qui s’est heureusement bien terminée pour Ugo est d’avoir en face de soi un mur, une personne qui ne reconnaît pas son  erreur, qui se sent agressée parce qu’elle a tort, qui  a fait une sacrée boulette et ne veut pas l’assumer. Je croise les doigts pour que Jules n’ingère pas par erreur une minuscule cacahuète au collège…

5 réflexions sur “Un élève demande à se rendre à l’infirmerie.

  1. Je comprends ton angoisse 😦 Savoir reconnaître ses torts et se mettre à la place des parents, c’est super important. Dommage que cette infirmière n’ait pas compris ça, quelques soient ses raisons et ses excuses…

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  2. Mais quelle c***** cette infirmière ! Pleine de mauvaise fois et aucun bon sens. Le plus important avec les enfants c’est la SECURITE, on s’en fiche des réunions ! Je n’ai pas encore d’enfants mais j’ai été au pair et baby-sitter et ça me choque. Dans les call centers, les relais entre les collègues (pendant la pause dej) se font mieux que ça ! Et pourtant il n’y a pas d’urgence vitale, juste une question d’objectifs. Faut dire qu’il y a un gros problème d’effectif avec les généralistes aussi…

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  3. J’arrive un peu tard :
    1/ Ugo aurait du être accompagné
    2/ Un passage à la vie scolaire au préalable aurait permis d’informer Ugo et éventuellement la famille de l’indisponibilité de l’infirmière
    3/Une infirmerie dans un établissement scolaire n’est pas un cabinet médical
    4/Pour un PAI, le traitement d’urgence doit être disponible
    5/Chacun doit faire des efforts et faire preuve de bon sens dans l’intérêt de l’enfant

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