Terminés nos tatoos  Malabar. J’vous le dis ma p’tite dame les Frères caca ont grandi. Le blog change, on fait des trucs de grands, de gros bras. Pour commencer on est allé visiter l’expo actuellement à l’affiche au Musée du Quai Branly 

Tatoueurs Tatoués.

Une expo qui décoiffe. On a vraiment aimé.  Une chose est certaine avec ce musée on est jamais déçu.
Vous vous souvenez Les Mayas, Les Indiens des Plaines ?

Le Tatouage nous est raconté grâce aux trois cents œuvres exposées en six parcours. Depuis ses origines, on peut suivre son évolution à travers les époques et les différentes civilisations.
Activités rituels, appartenance à une communauté, marques de bagnards ou d’esclaves Cette pratique universelle qui a évolué au point de devenir le  phénomène que l’on connaît est aujourd’hui presque banal.Sabrina Penniello.

On insiste bien sur l’évolution de cette pratique qui peut être outil de soumission,  et d’asservissement  en ce qui concerne les esclaves ou les prostituées ou revendication de son corps comme propriété privée et que l’on exhibe.Sabrina Penniello

Cette exposition n’oublie personne, aucun peuple, aucun continent. Ponctuée de petits films, ce sont essentiellement des gravures ou des photos que l’on peut voir.
Pour l’occasion des grands « Maîtres Tatoueurs » ont accepté de travailler sur ce que l’on nomme des volumes ( des empreintes en silicone d’une partie du corps moulées sur des modèles vivants).Sabrina Penniello.Sabrina Penniello.
Parmi ces grands noms il y a Horiyoshi III des îles Samoa, Ernesto Kamlum en Suisse. En France nous avons Tin-Tin qui a cofondé le Syndicat national des artistes tatoueurs. Chaque année Tin-Tin préside le mondial du Tatouage.

Anne & Julien, les deux commissaires de l’exposition disent la chose suivante:
« Le tatouage, c’est une façon de vivre au quotidien. On repart avec, sur soi, la pièce d’un auteur, c’est un partage, un échange chargé de sens. La véritable culture de cet art est faite de rencontres et d’engagements signifiants. Le tatouage fait preuve aujourd’hui d’une formidable vitalité artistique et d’une énergie créatrice intense ».

On est loin de ce temps où le tatouage avait cette mauvaise réputation.  Au Japon par exemple seuls les criminels ou les ouvriers se faisaient tatouer. Le livre Au bord de l’eau » a changé la donne. Les héros sont des bandits qui combattent les injustices. Et ces bandits j’vous le donne en mille… sont tatoués jusqu’aux dents.
Oeuvre de Horiyoshi IIISabrina Penniello.
Âmes sensibles s’abstenir, il y aussi de la peau humaine. En même temps c’est pas gore non plus. Personne n’a été écorché vif, enfin je pense.

Sabrina Penniello.

Ce bras momifié a été trouvé au Pérou. Vous voyez les marques de tatouages ?Sabrina Penniello.

Ma photo préférée est celle de cette femme algérienne. Elle est belle hein ? Il y en a beaucoup d’autres.Sabrina Penniello.

C’est à l’occasion des Before* que l’on a eu la chance de voir cette exposition qui est encore à l’affiche au Musée du Quai Branly jusqu’au 18 octobre 2015.

* Les before est une soirée festive organisée chaque trimestre par le Musée.