Tu savais toi que la numérotation actuelle des immeubles parisiens a été rendue obligatoire par le décret du 04 février 1805? Avant cette date, s’orienter dans les rues relevait de l’exploit. Aujourd’hui une rue sans numéro c’est impensable. Imaginons un peu comment se rendait-on chez la cop’ bien avant 1805 dans les temps jadis , il  y a fort longtemps.

Madame Bernadette, près de l’échoppe du coeur vaillant à côté du chemin qui remonte la Seine.

Même  Harry Potter dans son placard à balais est plus accessible. Bref il fallait mettre un peu d’ordre dans tout ce bordel et trouver des solutions qui conviennent.
On a dans un premier temps numéroté les maisons. Bonne idée hein? Sauf que la liste des nombres devenait interminable. Gravés à l’huile, il en reste quelques traces que l’on peut voir dans les rues de Paris. Comme le numéro 1096 dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés non loin de l’église Saint-Sulpice.

Vient ensuite une numérotation réglementaire des rues. Chacune d’elles est donc placardée d’une suite de nombres qui lui est propre. Explications, soyez attentifs c’est un peu prise de tête.
Il y a les rues parallèles à la Seine et les autres qui y sont perpendiculaires. Le point de repère qui déterminera la numérotation sera donc le fleuve. En ce qui concerne les rues parallèles à la Seine, le premier numéro se trouve au début de la rue en amont. C’est donc en suivant le cours du fleuve que la série de nombres accroît. Chiffres pairs à droite et impairs à gauche.
Quant aux rues perpendiculaires, leurs séries de numéros débutent sur le point de la rue le plus proche de la Seine et se poursuit en s’y éloignant. Chiffres pairs à droite et impairs à gauches.
Les plaques de porcelaine (chiffre blanc sur fond bleue) que l’on voit aujourd’hui deviennent également obligatoires. A quelques exceptions près puisque l’on tolère des fantaisies à  condition que la plaque et son numéro soient clairement visibles.

Il y en a justement bien visible celle-ci,  une dont je vous parlerai au prochain « Tu savais toi …? »