Jeudi soir avant d’aller se coucher Jules vient nous annoncer qu’un nouvel attentat a lieu en ce moment même à Nice. Un attentat dans la ville de Nice ce soir du 14 juillet.

Un camion ? Non, c’est  certainement un accident ce qui n’empêche rien à la gravité. Non ça ne peut être qu’un accident. (l’art du déni pour éviter de voir la vérité en face, pour se protéger)

Je ne suis pas fan des festivités du 14 juillet, et ne regarde pas à la télé, mais internet nous balance les infos et les commentaires à la pelle. J’ai la nausée, je suis effondrée. Je ne sais plus quoi penser. 2o morts!

Nausée et tristesse nous envahissent. Environ 50 morts!

Mon p’tit Jules nous dit être désolé d’avoir « plombé » l’ambiance, J’ai le sentiment qu’en seulement quelques mois il a pris dix ans. Dix ans en maturité et ça, ça m’achève. Il m’est revenu à l’esprit une discussion que j’ai eu avec Ugo avant qu’il passe ses épreuves. Ugo qui ne réagissait pas vraiment à toutes ces attaques à travers le monde. Il ne réagit pas en apparence et c’est là le problème avec Ugo. Il garde tout en lui, il ne pleure jamais. Ce qui devait arriver arriva, il a craqué.

Plus de 80 morts, encore un carnage, des familles détruites et les discours de certains élus qui nous menacent annoncent qu’il faut se faire à l’idée de vivre avec le terrorisme, que ce fléau est l’affaire d’une génération.  Comme dans les années 80 j’ai grandi avec le Sida, mes enfants doivent donc grandir avec le terrorisme?

Des enragés ont décidé de leur voler leur insouciance. A notre petit, tout petit niveau on tente de répondre par un  Fuck Ils ne leur voleront pas leur insouciance!