Dimanche lors des journées européennes du patrimoine nous avons visité les archives nationales.
Cette journée consacrée au patrimoine était surtout l’occasion de faire connaissance avec tous ces gens qui travaillent sur le site et font vivre les archives. Ils en prennent soin, les protègent et les restaurent.
A travers tous ces documents précieusement conservés l’Histoire ou du moins une partie y est écrite. Alors on y tient et on fait gaffe. Ces JEP nous donne l’occasion de visiter ou découvrir des lieux autrement, en mode privilégié.
Il y avait des tas de choses organisées ce jour là, des ateliers, des animations et des visites guidées. En attendant notre tour pour la visite guidée de l’Hôtel de Rohan nous avons observé le travail de restaurations, de reliure et de dorure. Un travail fabuleux réalisé par des experts, des artistes.
Un travail très complexe, qui demande bien entendu de la patience, de l’expérience et qui fait appel à différents corps de métier. Le monsieur qui est là nous explique avec beaucoup de simplicité son job. Il est justement en train de restaurer la couverture d’un livre en cuir du XVIIème ou XVIIIème (j’ai oublié). Avant de « recoller les morceaux » il lui faudra introduire un morceau de cuire de veau en dessous. Mais avant ça il lui faudra trouver le veau le cuir idéal. Il souligne que le veau d’aujourd’hui n’a rien à voir avec celui d’il y a 400 ans (ben tu m’étonnes). Comment trouver le même aspect, la même teinte? Et bien en travaillant, en cherchant en s’associant comme je le disais avec différents corps de métier. Ce morceau de cuir il l’a entre les mains et s’apprête à l’utiliser. Pour le coller il va utiliser une colle très simple afin de se rapprocher des produits d’époque qui sont bien plus efficaces, comme l’amidon.

Un petit morceau qui donne du file à retordre.



On s’occupe également des livres en bois.

Nous avons observé la réparation d’une tranchefile. Mais c’est quoi ce truc ? Tranchefile? Il s’agit du petit bourrelet tissé qui se trouve aux extrémités du livre.

Tout est réalisé à la main.



En ce qui concerne le papier, les meilleurs « morceaux » sont japonais. Leur texture se rapproche le plus des originaux qui ont besoin d’être restaurés.
Attention une chose est interdite, même s’il manque une lettre, même si faute est constatée, il est strictement interdit de corriger ou rectifier un mot, pas même ajouter une lettre manquante. On ne touche pas au texte malheureux !

C’était vraiment chouette de découvrir un peu ce qui se passe en coulisses au sein des Archives.
Nous avons ensuite eu la chance de visiter l’Hôtel de Rohan qui est actuellement en travaux et dont l’ouverture au public est prévue pour 2018. Soyez pas jaloux, j’en parle bientôt.