PALEFROI » expose à la Slow Galerie.

Hello, je reviens vous annoncer une nouvelle exposition qui s’installe dès aujourd’hui dans ma galerie chouchou préférée. La Slow Galerie.

« Je prends tes yeux pour voir et on n’y comprend rien »

Mais avant faisons un petit détour par Berlin.

Berlin, deux artistes  Marion Jdanoff et Damien Tran. Elle dessine des personnages, des animaux, des êtres, des choses matérielles. Damien a une approche abstraite du dessin. Il gribouille, fait du dessin automatique, utilise des lignes et des motifs bizarres, proche du raté.

C’est donc à Berlin que ces deux artistes fondent Palefroi en 2012. Marion s’intéresse à la représentation d’histoires, à des formes décousues de narration. Leur travail en tant que duo est une négociation de leurs pratiques individuelles.

Palefroi est un terrain de jeux qui peut se transformer en champ de bataille à tout moment, où la figuration et l’abstraction sont en interaction constante

« Je prends tes yeux pour voir et on n’y comprend rien » est la première exposition du collectif PALEFROI à PARIS. Y sont exposées des images de visions : orthopties (voir droit), corrections de la vue et bonnes manières de voir.  Une série de dessins empathiques. Le duo s’échange l’un l’autre dans un jeu d’inversement de rôles. Marion dessine comme Damien qui dessinerait comme Marion. Le mystère de la création à deux va-t-il se d’épaissir ? De cette réappropriation de la vision naît de nouvelles formes, de nouveaux mythes, à mi-chemin entre figuration et abstraction. Les œuvres deviennent alors le terrain de jeu de combinaisons et d’associations mais aussi de modifications et d’altercations, elles révèlent alors la compréhension que l’un a de l’autre et de la place qu’il lui laisse.

Travailler ensemble pousse Tran et Jdanoff hors de leurs zones de confort, leur imposant de se faire confiance, de négocier et s’adapter pour créer quelque chose avec lequel ils sont tous deux d’accord. Ils n’essayent pas d’élaborer un langage visuel commun que chacun pourrait utiliser indifféremment. Au lieu de cela, ils se concentrent sur leurs singularités, les mettent sur la table pour voir comment elles peuvent interagir. Cet espace d’échange et de confrontation leur permet également de réfléchir sur leur propre travail individuel.
De manière concrète, Tran et Jdanoff fabriquent des livres d’artistes et des affiches en sérigraphie.

Nous sommes partis du dessin, la vision, l’œil, voir, beau dessin, pas beaux dessins. A cause d’une conférence de Derrida, « A dessein, le dessin ».
Nous y avons accolé des visions, le spectacle des apparitions et tout un pan ésotérique qui nous a été soufflé par un ami versé dans l’occulte et les énergies.

En nous appuyant sur ce mot, au pluriel, de Visions, nous avons multiplié les exercices pour dessiner à deux, ensemble, contre, dessus, à côté, avec.
Pour se rapprocher du dessin de l’autre, nous avons dessiné dans le noir, en marchant, à la place de l’autre.

Par glissement, le dessin est devenu médiateur de notre relation de travail, une thérapie de couple.

PALEFROI dans son essence est un véritable exercice diplomatique : chercher à s’entendre, cohabiter sans s’uniformiser. Leurs œuvres racontent des histoires puissantes et mettent en scène aussi bien des danses que des batailles. Leurs approches des images sont différentes : figuration et formes décousues de narration pour l’une, abstraction et recherche formelle pour l’autre.

Vernissage ce soir à La Slow Galerie, où  cette chouette exposition sera visible jusqu’au 1er juillet.

Dossier presse Slow Galerie.
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