« Une comédienne entre en scène. Un rêve l’a amenée à partir au bout du monde avec un masque de grand-mère qu’on lui a transmis. »
En réalité la comédienne est déjà en scène, elle attend. Ce n’est pas encore Mama Kahn, que l’on voit mais Khadija El Mahdi qui va prendre son masque pour lui donner vie et…non en fait ce masque est déjà bien vivant. Il nous observe, nous répond, nous met en garde. Ce masque, c’est le visage de cette grand-mère universelle. Cette grand-mère nourricière et protectrice, la première grand-mère.
En quelques secondes la magie opère. Mama Kahn est là devant nous, et nous embarque dans un fabuleux voyage à travers les terres sacrées des tribus amérindiennes. C’est un voyage dans la nuit des temps, en quête de spiritualité, et de reconnexion avec la nature sacrée. C’est un véritable retour aux sources. Notre adorable grand-mère nous conte une histoire, notre histoire à tous. De la création du monde aux chemins que l’on emprunte pour tenter d’avancer dans notre existence. Cette grand-mère nous rappelle combien nous lui sommes redevables. Il ne faut pas l’oublier Mama Khan est la première grand-mère.
Quel étrange et attachant personnage Mama Kahn. D’une grande sagesse, généreuse et un poil taquin, On resterait bien des heures et des heures auprès d’elle tant sa présence est apaisante, rassurante et protectrice. Une véritable grand-mère!
Khadija incarne à merveille ce personnage est fabuleuse, elle excelle en bougeant sur scène et en maniant le masque.
A l’instant même où elle le porte, elle devient cette grand-mère. Elle est tout à coup cette vieille dame qui nous apprend tout. Avant de réaliser son personnage et de créer son histoire, Kahdija s’est rendue auprès du peuple de la réserve de Pine Ridge dans le Dakota du Sud. Elle en est revenue « imprégnée » de ces coutumes anciennes pour nous les transmettre à son tour.
J’aimerais ne pas trop en dire et laisser Mama Kahn vous émerveiller comme nous l’avons été. En allant voir ce spectacle emprunt de légendes et de croyances amérindiennes je me doutais bien que j’allais aimer. Je n’ai pas aimé. Aimer étant un mot bien trop fade. Non j’ai eu un véritable coup de cœur. Une fois le spectacle fini Mama Kahn reste dans notre esprit. Elle ne nous quitte plus. Ce n’est pas surprenant d’apprendre que ce spectacle fut Lauréat aux P’tits Molières 2017 – P’tit Molière du « Meilleur seul en scène ».
Ce spectacle est un grand conte, un long chemin. Embarquez sans regarder derrière vous et partez en voyage.
Big up à Khadija qui a un talent incroyable. Elle disparaît sous son masque et ses couches de vêtements de grand-mère pour laisser la place à son personnage. Elle n’hésite pas à jouer un peu l’impro et c’est très réussi.
« Le chant de la terre Lakota est le premier opus des Treize chemins de grand-mère Terre. Le prochain Mama Kahn, le chant berbère de l’eau arrive au théâtre La Croisée des Chemins dès le 04 avril 2018. Il va lui aussi, c’est certain, nous transporter dans le merveilleux.
« Mama Khan, le chant de la terre Lakota » au Théâtre La Croisée des Chemins
Les mercredis jusqu’au 28 mars.
Théâtre La Croisée des Chemins
43 rue Mathurin Régnier, 75015 Paris
Téléphone: 01.42.19.93.63
www.lacroiseedeschemins.com
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