#EnFranceAussi nous fêtons la musique.

Chaque premier du mois (sauf retard inexcusable) vous êtes habitués à voir mes participations au rendez-vous mensuel inter-bologueurs instauré par Sylvie du blog Le coin des voyageurs #EnFranceAussi  un rendez-vous qui a pour mission de partager toutes ces merveilles que nous offre ce pays qui est le nôtre. La France est merveilleuse, ne l’oublions pas.
Ce mois de juin est particulier. Nous fêtons les 5 ans de ce rendez-vous  C’est donc un mois festif que nous vous proposons avec une ronde d’articles, un ou deux chaque jour suivis d’une pluie de cadeaux. D’ailleurs tout tout tout en bas de celui-ci, vous pourrez tenter votre chance.

Sylvie qui a lancé le coup d’envoi nous rappelle que la France est notre terrain de jeu. Par ICI.pour tout savoir.

Pour cette farandole d’articles, je prends donc le relais de Gaëlle du blog Marmots en vadrouille qui nous parlait hier du parc naturel du Pilat  à cette occasion elle vous fait gagner  un livre photo A4 de 28 pages offert par COLORLAND et de Sylvie qui nous a émerveillés avec un safari en Ardèche. et nous offre la possibilité de gagner un bon d’achat de 200€ offert par Gites de Frances. 
A mes côtés aujourd’hui  Chloé de Daily about Clo nous emmène à la découverte du Marais Poitevin.
Quant à moi en ce jour le plus long, je vous emmène fêter le solstice d’été.  Venez, faire du bruit dans les rues de France et de Navarre et de Paris hein tant qu’à faire.

En France aussi nous fêtons la musique.

Nous avons un peu tendance à l’oublier mais c’est la France qui est à l’origine de ce rendez-vous où il est autorisé de jouer des décibels à chaque coin de rue, dans son garage, son salon, son balcon. Autorisé et même fortement conseillé. Pour la peine je pousserais bien un cocorico, nan j’déconne.

Je vous préviens cet article est empreint de douce nostalgie et d’une tripoté de vidéos. Pour l’occasion nous retournerons dans les années 80, ça va piquer, et par avance j’implore votre pardon.

1981, j’ai douze ans. Parmi les gens de ce nouveau gouvernement je ne connais que Mitterrand et Pierre Mauroy (maire de ma ville). En même temps à 12 ans on a autre chose à faire que de ses soucier de politique.
Jack Lang alors ministre de la Culture, nomme Maurice Fleuret au poste de directeur de la musique et de la danse. Directeur de la musique et de la danse, c’est pas génial ça comme job? Musique à donf au bureau.  On danse sur les tables comme dans les boites de nuit belges. Voilà comment ce serait si c’est moi que Jack Lang avait nommée à ce poste. Maurice Fleuret n’a pas 12 ans et n’est pas moi. A la place, une longue réflexion sur la pratique de la musique et sur son histoire se pose alors à lui.

1982, j’ai treize ans je commence à entendre parler de Jack Lang et me moque un peu de son nom. Nan mais il ne peut pas s’appeler Jacques Langue comme tout le monde notre ministre de la culture, que je me dis lorsque j’entends parler de lui. Des enquêtes et des recherches des plus sérieuses sont menées par le service des études et de la recherche du ministère de la Culture.
Bilan:  Les manifestations musicales sont très, trop peu nombreuses ce qui est surprenant lorsque l’on sait que cinq millions de personnes, dont un jeune sur deux, jouent d’un instrument de musique.
Et si l’on faisait se rencontrer toutes les musiques ? Peu importe leurs origines ou leurs genres, ainsi une mixité sans précédent viendrait enrichir le paysage musical. Une révolution est en marche.

« La musique sera partout et le concert nulle part » ! 

Maurice Fleuret notre directeur au job trop cool nomme ses recherches ainsi,  « une libération sonore, une ivresse, un vertige qui sont plus authentiques, plus intimes, plus éloquents que l’art ».

La fête de la musique est née. Elle voit le jour ce 21 juin de l’an 1982, le jour de l’été. J’ai toujours 13 ans, avec les copains on entend la rumeur circuler. Il y aura des concerts, des musiciens à chaque coin de rue ou presque, à la maison il sera autorisé de monter le son, enfin on en déduit qu’il sera autorisé d’emmerder les voisins de monter le son. C’est une grande fête qui se prépare, une fête accessible à tous parce que gratuite.
Gratuite! Notion qui a son importance quand tu as 13 ans.

Un peu prise de tête le journaliste de l’époque. « Est-ce bien le moment d’organiser des fêtes? » Il nous saoule le mec! Faites le taire ! Bien sûr que c’était le moment.
Cette première Fête de la musique s’est préparée à la hâte. L’événement est annoncé, les affiches placardées et des annonces lancées. Personne ne pouvait imaginer le succès phénoménal que cette première fête de la musique allait remporter. Nous sommes des milliers dans les rues à la recherche d’un musicien, d’un groupe, d’une guitare, d’une caisse pour taper dessus…Bref on veut de la musique, on veut danser, s’éclater. C’est un véritable succès. Places, rues, scènes de fortunes, squares, halls de gares, tout est bon pour fêter la musique.

C’était fabuleux de voir s’unir professionnels et amateurs. Musique classique, jazz, rock, musique tradi, dans un seul but, partager la musique avec nous.

J’ouvre une parenthèse pour évoquer l’année 1982, c’est indispensable. Je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans…

1982 en France c’est:
l’attentat à la bombe dans le Paris-Toulouse : 5 morts et 27 blessés, la durée légale du travail hebdomadaire passe à 39 heures au lieu de 40,  la naissance d’Amandine le premier bébé éprouvette, l’attentat rue Marbeuf à Paris : un mort, 63 blessés, la mort de l’actrice Romy Schneider, Jean-Loup Chrétien devient le premier astronaute français dans l’espace, à bord du vaisseau Soyouz, Patrick Dewaere se suicide, sur proposition de Robert Badinter, l’Assemblée nationale française vote la dépénalisation de l’homosexualité, Véronique et Davina prennent leur douche, drame à Beaune sur l´autoroute A6 : 46 enfants tués, attentat rue des Rosiers à Paris….c’est aussi Jean-Marc qui est opéré pour la première fois du genou et devient l’homme qui valait 3 milliards, le vrai, c’est la naissance de ma cousine chérie…

Sur le plan musical c’est:
La première émission de rap qui voit le jour sur radio7 Ils ont grimpé au sommet du hit parade: le duo Chagrin d’Amour avec Chacun fait (c’qui lui plait), Gérard Blanchard avec Rock Amadour, Pierre Bachelet avec Les Corons.
Parmi les 10 premiers au classement nous avions JJ Goldman avec Quand la musique est bonne, France Gall avec Tout pour la musique, Richard Gotainer avec Le Sampa. J’ai sélectionné là ce qui a mon sens était sympa ou rappelle des souvenirs sympas. J’ai adoré l’album de France Gall que j’avais acheté en K7. Quelqu’un se souvient de ces satanées k7 dont la bande s’enroulait et s’emmêlait dans le magnétophone et le walkman. Dieu merci le crayon venait à la rescousse.

J’ai toujours le 45t. de Chagrin d’Amour.
Avec les copines du centre de loisirs on a fait un spectacle d’ombres chinoises sur cette chanson derrière une grande nappe blanche. On ne comprenait rien aux paroles. Chacun fait, fait, fait c’qui lui plait. 

Vous en voulez encore? Il y avait Dorothée, Jean-Luc Lahaye, Sardou, la danse des canards, François Valery et Sophie Marceau…toute cette daube tous ces grands chanteurs dans le top 10 Mais là Mmmvoyez c’est au dessus de mes forces. Il n’y aura pas de vidéos. Je peux pas!

Sur le plan international dont nous Français (enfin moi) étions en love absolu il y avait:
Kim Wilde et son  Cambodia. Avec les copines on tirait la tronche pour lui ressembler. Le groupe Yazoo avec le génialissime Don’tGo! Euh…c’est moi ou elle tirait la tronche aussi Alison Moyet? Sans oublier la sortie du l’album Thriller de Michael.

« Il fallait un événement qui permette de mesurer quelle place occupait la musique dans la vie individuelle et collective. Un mouvement spectaculaire de prise de conscience, un élan spontané pour alerter l’opinion et peut-être aussi… la classe politique. C’est pourquoi le ministère de la Culture a eu l’idée d’organiser une Fête de la Musique en 1982. Une fête non-directive, qui rassemble tous les Français pour qui la musique compte ». Maurice Fleuret, « Faites la fête ! Faites de la musique ! », propos recueillis par Xavier Lacavalerie, Télérama n° 1744, 15 juin 1983.Faites de la musique!

La fête est spontanée, l’ambiance bon enfant (je vois encore les copains déambuler en ville avec le gros poste sur l’épaule. Je rappelle que nous sommes dans les années 80′, le gros poste sur l’épaule était de rigueur. Je nous vois encore place de la République à Lille, puis rue de Béthune. Je me souviens encore de cette ambiance terrible. J’ai dansé avec tout le monde, et perdu une copine en route, on était bien.

Depuis notre fête s’est exportée en Europe, pour devenir mondiale. Au total plus de 120 pays, sur les cinq continents se synchronisent chaque 21 juin pour la musique. C’est un phénomène de société sans précédent. En 1998 un timbre poste lui est consacré. La fête de la musique s’installe dans les prisons, les hôpitaux, les écoles. C’est près de 10 millions de spectateurs qui se réunissent chaque année.
Au delà du côté festif, la musique a vécu un tournant en voyant émerger les genres musicaux jusque là confinés dans leur milieu ou réservés à la rue comme le Rap, le Hip-Hop et la Tchno, mais également les musiques tradi régionales.

Rendons à César…

L’idée de créer une fête de la musique a initialement germé dans la tête de Joel Cohen qui travaillait alors pour France Musique. C’était en 1976. Il a par ailleurs réalisé sont projet le 21 juin 1976 (j’ai 7 ans, l’année d’une grande sécheresse en France) dans l’Ouest parisien et à Toulouse. En 2015 après que Cohen l’ait réclamé, Jack Lang l’a remercié pour son idée.

Même si cette fête (cela reste mon avis) s’est un peu essoufflée, elle nous a tous marqués pour une paire d’années. J’aime encore aujourd’hui déambuler dans les quartiers à la recherche d’une percussion ou d’une note de piano. Instinctivement c’est toujours vers l’Opéra GARNIER que l’on se dirige. Restez sur les marches c’est là que ça se passe. Show garanti avec l’orchestre.

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Bambins, mamies toutes les générations répondent présent à l’appel.

Si je dois retenir un lieu qu’il ne faut pas louper à Paris je dirais l’église! Oui allez à l’église mes enfants, foncez-y avant qu’il n’y ait plus de place.

A Saint-Eustache. dans le quartier des Halles chaque année depuis 13 ans, Monsieur le curé nous offre le Festival 36h.  La fête non stop au son des chants sacrés version Rock, pop ou électro. Durant 36 heures musiciens, chanteurs, groupe, solo, duo sont invités à jouer les chants de dieu avec leurs propres instruments et leur propres styles. Bravo Monsieur le curé vous assurez! Festival 36h Saint-Eustache

Place aux cadeaux. Xavier Chezleprêtre de chez Attitude vous offre deux CD que j’ai sélectionnés, deux de mes récents coups de cœur. Otis Stacks, Soviet Suprem… Pour tenter votre chance, laissez un commentaire ici et signalez le sur la page FB #EnFranceAussi. 

Règlement à lire ici.Le tirage au sort aura lieu le 30 juin.
En attendant je vous retrouve demain sur l’autre blog Les P’tits Parigots en vadrouille. Nous parlerons de statues de cire made in France. A mes côtés Claire du blog Deux Tortillas & la Fleur de Lys nous emmènera sur la route des Ducs de Bourgogne.

Bonne fête de la musique à tous. Pour nous la musique sera bonne, nous la fêterons avec Baby Tom.

Les gagnants sont: Martine et Claire. Bravo à elles.
Mes dames donnez-moi vos adresses pour vous faire parvenir votre gain. 

26 réflexions sur “#EnFranceAussi nous fêtons la musique.

  1. 1982, c’est aussi l’année de ma naissance (j’dis ça j’dis rien 😉 )…. chouette article qui remet la fete de la musique dans son temps… par contre j’ai du mal à imaginer que TOI tu puisses faire la gueule, ne serait ce pour ressembler à une vedette que moi, foetus en 82, je ne connais pas 🙂

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  2. De nos jours, les années 80 sont toujours au top. Certaines chansons sorties à l’époque et devenues cultes, continuent de nous faire rêver ! Une période qui m’a beaucoup marquée pour mes 20 ans. Merci Sabrina, pour ce petit retour en arrière musical. Un petit CD me ferait très plaisir ! A bientôt.

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  3. Super cette rétrospective moi en juin 82 j’avais 3 ans 1/2 (c’est important le 1/2) donc aucun souvenir de cette première fête par contre jme souviens des deux premiers concerts que j’ai vu avec mon père à quelques mois de d’intervalle en 87 c’était Sardou et Michelle Tor….no coment merci….. Je ne comprends toujours pas mon père c’est plutôt Johnny Teléphone et Indochine… Sûrement une idée de ma belle mère de l’époque et ses goûts un peu nazes (heureusement depuis j’en ai eu d’autres avec de meilleurs goûts musicaux. Bon quand même Sardou en concert à l’époque ça envoyait bien). Bon voilà j’ai fait ma thérapie musicale… Merci Sabrina et bonne fête de la musique à tous 🎉🎉🎉

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    1. Sardou et Michelle ToRr ah ouais la loose quand meme quand on est jeune. (chacun ses goûts nous sommes d’accord) mais non, quand même on inflige pas Michelle Torr a ses gosses. Ah les belles belles, ces relou.
      Merci pour ton commentaire Cécile.

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    1. Oui tout à fait, lorsque l’on a été trop jeune pour vraiment les apprécier au moment de leur sortie, il y a en effet des chansons qui marquent. Et c’est bon de les réentendre une fois adulte.

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  4. J’assume et je le dis haut et fort : moi je suis fan de la musique des années 80, qui me rappelle toute ma jeunesse, à l’époque où les bandes des K7 s’emmêlaient effectivement et qu’il fallait les récupérer avec un crayon (voire même réparer avec un bout de scotch, si si…). Je n’ai par contre jamais participé à aucune fête de la musique, car je fuis généralement toutes les manifestations publiques (oui je sais je suis un peu sauvage…). Je n’avais jamais entendu parler de ce festival 36h St Eustache : bravo à ce curé, quelle ouverture d’esprit ! Bref, merci pour ce doux retour en arrière au temps de mon enfance…

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  5. Tu aurais pu parler de la fête de la musique comme l’aurait fait n’importe qui, en évoquant des lieux ou des adresses où sortir cette année… et comme tu ne fais rien comme personne tu montres la fête de la musique dans ce qu’elle a de plus beau : les valeurs qu’elle souhaite diffuser (liberté, tolérance, rassemblement, divertissement…). J’adore la manière dont tu évoques l’histoire de cette fête, je n’étais pas encore né en 1982 mais tu m’as donné l’impression d’avoir moi aussi vécu cette période. Merci pour ce moment 🙂
    Ah et je suis fan de l’idée du prêtre de Saint-Eutache !

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    1. Tu n’as pas idée comme ton commentaire me touche. Je te remercie, sache que mon petit cœur est secoué.
      C’est vrai comme tu dis , ce sont surtout et avant tout des valeurs essentielles que l’on souhaite mettre en avant avec ce genre d’événements et je pense du moins je le souhaite c’est réussi.
      Une petite fête de la musique avec les copains #EnFranceAussi ça te dis ? On irait faire la bise à Mr le curé de St Eustache.

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