Cet « interviouve » fictif a été adapté à la scène d’après le roman éponyme paru en 1955 dans la NRF : Céline était alors mécontent de la mévente de ses livres et en accord avec les Editions Gallimard, il a proposé ce texte pour revenir dans l’actualité littéraire et médiatique.

Céline se met en scène dans cette rencontre avec le Professeur Y dépêché par son éditeur Gallimard pour « l’interviouver » mais l’entretien ne se déroule pas comme prévu : on va découvrir un Céline inattendu, tour à tour caustique et polémiste avec sa verve habituelle dans une pièce qui se veut à la fois profession de foi pour l’auteur et burlesque dans sa confrontation avec le Professeur Y…

Aller voir cette pièce était pour moi l’occasion de découvrir le romancier que je ne connais finalement pas. Il y a bien mes enfants qui ont lu et étudié  « Voyage au bout de la nuit ». Je me suis donc un chouilla penchée sur le personnage mais sans plus. 

Entretiens avec le professeur Y c’est entendre les textes du romancier interprétés par deux comédiens fabuleux.
Quelques chaises, parsemées dans un square, un auteur infréquentable et un professeur respectable à la prostate sensible, le décor est planté.

Les répliques sont jubilatoires. Devant nous un Celine qui domine son interlocuteur avec finesse et humour  et un professeur qui rame sans se laisser abattre.  Y a pas l’éloquence de Celine est inégalable. Nous avons beaucoup aimé ce face à face qui nous a fait rire autant que réfléchir. Grâce au talent des comédiens Jack Gallon et Rémy Oppert cette pièce est une belle réussite. Je vous invite à aller la voir sans tarder. C’est jusqu’au 28 octobre dans ce superbe théâtre de Nesle.

Entretiens avec le professeur Y
Jusqu’au 28 octobre au théâtre de Nesle
du jeudi au samedi à 21h00, et à 17h le dimanche

Auteur : Louis-Ferdinand Céline
Artistes : Jack Gallon, Rémy Oppert
Metteur en scène : Rémy Oppert

 A propos de Celine, Julien Gracq dira : « Ce qui m’intéresse chez lui, c’est surtout l’usage très judicieux, efficace qu’il fait de cette langue entièrement artificielle – entièrement littéraire – qu’il a tirée de la langue parlée »

Merci infiniment à Aurélie Brunet Chargée de communication
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