Figure incontournable de la scène culturelle berlinoise depuis la chute du Mur, Jim Avignon investit tout l’été les quatre niveaux de la Galerie Arts Factory pour une exposition événement ! Entre street-art et expressionnisme, voilà déjà 30 ans que son univers foisonnant s’affiche sur les murs des clubs les plus underground, comme sur ceux de prestigieuses institutions. De Ramallah à Panama via New-York, ses rafraîchissants walldrawings s’inscrivent durablement dans le quotidien des habitants locaux, à l’image de l’impressionnant « Brooklyn Wall » – 65 mètres de long sur 6 mètres de haut – réalisé en 2011 et conservé intact près de 3 ans.
Dès l’un de ses premiers coup d’éclat à la Dokumenta de Kassel en 1992, Jim Avignon remet consciencieusement en question les codes du marché de l’art; durant trois semaines il peint chaque jour une immense peinture, avant d’inciter le public à la détruire en passant à travers. Une performance plus ou moins appréciée par les critiques de l’époque ! Utilisant pour ses expositions des matériaux bon marché, facilement transportables comme le carton et le papier, il ouvre ses propres espaces pour présenter sa production, ainsi que celle des membres issus du collectif U-KUNST, dont le très culte U-KUNST KURATOR KILLER à Berlin. Il va également s’inviter dans la programmation de lieux alternatifs comme les galeries Neurotitan, Berlin/Tokyo ou Arts Factory à Paris, avec qui il exposera pour la première fois en 1998.

Le désastre écologique annoncé, l’hystérisation médiatique et les outrances du capitalisme figurent en bonne place parmi ses sujets de prédilection. Ils le poussent vers une logique économique qui lui est très personnelle : “Pour une peinture qu’un amateur m’achète 500 euros, je fais payer une société 15 000 euros pour la même oeuvre. Chacun paie selon ses moyens !“. Ses nombreuses collaborations avec des entreprises comme British Airways, Arte, Rover, Swatch, Rolling Stone ou la marque de prêt à porter NewYorker, assurent pour une grande part la viabilité de sa démarche. Une stratégie qui lui permet de diffuser sont travail à grande échelle – 15 000 œuvres vendues depuis le début des 90’s ! – mais aussi de financer ses nombreuses activités incluant celle de musicien.
Unique membre de son groupe Neoangin, Jim Avignon a enregistré une vingtaine de disques au répertoire auto-qualifié de « loficountry ». Ses chansons, véritable prolongement musical de son univers graphique, sont des miniatures pop excédant rarement les 2 mn. Jouées avec un enthousiasme désarmant sur un synthétiseur Yamaha rudimentaire, elles sont redoutables live, Jim sautillant frénétiquement devant ses peintures tel un personnage évadé d’une gameboy vintage.
Hyperactif, Jim Avignon a réalisé une série de cartoons pour la chaîne de télé ARD, édité le magazine “Attack Delay” et présenté des centaines d’expositions et de concerts à travers le monde (ICA de Londres, Festival Sonar – Barcelone, Musée d’Art Contemporain de Jyväskylä – Finlande, Goethe Institut de Singapour, Musée de Neuötting – Allemagne, Urban Spree – Berlin, Scope – New York, …).

Installé à New York de 2005 à 2012, il a tissé sur place de nombreux liens, notamment avec le musicien / graphiste Jon Burgerman, son partenaire dans le projet musical Anxieteam. En 2012, il met en route l’exposition itinérante « My barrio es tu barrio » avec le soutien du Goethe Institut. Un projet impliquant 150 artistes, pour un périple mouvementé en Amérique du Sud.
Revenu vivre à Berlin, Jim Avignon est aujourd’hui âgé de 52 ans. Infatigable, il a entamé un nouveau cycle d’expositions et de concerts dans la foulée de la parution du livre « Business as unusual » en 2017. Une passionnante monographie autour d’une scène artistique et d’un parcours largement méconnus en France.
Exposition dans le cadre du ARTS FACTORY SUMMER CAMP du 06 juin au 28 aout. https://www.artsfactory.net/index.php/summer-camp
Infos presse Ophélie Surelle Attachée de presse 06.28.51.42.70 ophelie.surelle@gmail.com
Hoah, ils en ont de la chance eux ! Ils ne se gênent pas franchement.
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