Un texte qui a comme centre une correspondance, un échange via un carnet avec sa mère lorsqu’elle était malade.
Les souvenirs d’enfance et ses réfexions d’adulte sont venus se lover autour de cet échange afin de le rendre moins douloureux. Ils viennent apaiser et éclairer sans recouvrir. Ils viennent comme des pansements pour rendre l’absence moins douloureuse.
De part sa thématique, ce seul-en-scène, mêlant dessin et récit, devient un lieu où chacun peut se retrouver.
Il y est question du rapport à l’enfance, avec ses sensations lorsque les mots ne peuvent pas encore être dits. Il est question du corps et de la maladie mais aussi d’amour et de transmission.
Il parait que les histoires les plus douloureuses sont les plus belles. Le Fil rouge en est l’exemple. Sur scène, Bunny Chriqui nous relate les choses de la vie, de sa vie. Entre narration, dessins et évocation de ses souvenir par la lecture de son carnet, l’artiste nous parle avec ses yeux d’enfant. Une enfant qui ne l’a finalement jamais quittée. Une enfant qui a vécu de belles et terribles choses. Lorsque le besoin s’en fait sentir elle sait se protéger en trouvant refuge dans ses beaux souvenirs.
Bunny ( curieux comme nom Bunny) relate sa relation à la mère, à sa mère avec pudeur et tendresse. Elle nous accueille dans son univers, nous invite sur son fil et arrive à nous faire partager ses joies comme ses douleurs comme si elles étaient les nôtres.

On a beaucoup aimé cette mise en scène où sont posés délicatement ces détails qui évoquent son enfance et le lien à sa mère, mais aussi le temps qui passe, la douleur de perdre un être cher et les petits bonheurs de la vie. Cette pièce est émouvante et sincère. C’est un petit bijou au théâtre de la Croisée des Chemins salles Vaugirard jusqu’au 8 mars.
Le Fil rouge
texte et jeu: Bunny Chriqui
mise en scène: Bunny Chriqui/Allan Houdayer
musique: LucileChriqui/Allan Houdayer
voix off: Michèle Harfaut
chorégraphie: Julie Dossavi
Merci à Dominique Lhotte
c’est toujours délicat les seuls en scène! Celui là a l’air réussi!
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