Ce que j’aime par dessus tout à Paris ce sont ses pépites méconnues ou cachées mais qui se dévoilent à celui qui sait observer, et qui ose entrer (sans déranger et toujours en demandant la permission ok?). Nous sommes dans le 13ème arrondissement, boulevard Arago.

La cité fleurie

Chalets et végétation

Dès que l’on a passé la porte on se retrouve comme projeté en pleine campagne, entouré d’une trentaine de chalets blancs à pans de bois. Un petit hameau en plein Paris. Ces chalets ont été construits en 1878 sur un ancien terrain vague par un promoteur qui a utilisé des matériaux récupérés après le démantèlement de l’exposition universelle de 1878. Plus précisément du pavillon d’alimentation. Avec cette végétation envahissante, il y regne une atmosphère unique. Plantes, arbres, petits massifs et fleurs ornent les allées. Très vite des artistes sont venus s’y installer Paul Gauguin, Amedeo Modigliani, César Domela, Henri Laurens, Niels Hansen Jacobsen ou Henri Cadiou.

Bibliothèque allemande contre le nazisme

Entre 1934 et 1939 la Deutsche Freiheitsbibliothek (Bibliothèque allemande de la liberté) a pris ses quartiers dans la cité fleuri. L’objectif de cette bibliothèque fondée par des écrivains allemands exilés soutenus par des Français était de préserver les livres qu’interdisait le IIIeme Reich. Une plaque commémorative installée à l’entrée de la cité lui rend hommage.

Sauvée de la destruction

Si aujourd’hui les façades et les toits des chalets sont inscrits au titre des monuments historiques, la cité fleurie a échappé de justesse à la destruction dans les années 70′. Elle est là encore aujourd’hui grâce à la mobilisation de ses riverains et des ses artistes qui occupent toujours les lieux.

C’est un véritable havre de paix, où le temps semble s’être arrêté. Chaque année, le deuxième week-end de juin des journées portes ouvertes sont organisées par  Les Lézarts de la Bièvreune une association d’artistes fondée en 2000 par le photographe Michel Berthelot.

La cité fleurie, mon coup de cœur de la semaine.