Si nous parlions, animaux, végétaux, fleurs, petits oiseaux, biodiversité, bref parlons nature. Vous allez me dire, ok mais quel rapport avec Paris (pollution, voiture, périph, béton, et crottes de chien) ? Croyez moi amis lecteurs il y en a un.
Cet article participe au rendez-vous mensuel #EnFranceAussi. Un rendez-vous initié par Sylvie du blog Le coin des voyageurs avec pour thème de ce mois de mars, en pleine nature proposé par la plus Parisienne des Agathoises Mitchka du blog Fish & Child(ren). Elle va être contente Mitchka que je la traite de Parigot.
Faune et flore parisiennes
Malgré les croyances et autres ragots, la nature est (bien) présente à Paris, même si dans certains quartiers des efforts s’imposent pour la préserver. Espaces verts, jardins publics, jardins partagés, respect de la biodiversité, permis de végétaliser…Ce vocabulaire n’a jamais été autant utilisé. Parisiens, associations, élus, commerçants…la prise de conscience est collective. Et c’est tant mieux.
Quand dame nature s’installe et s’adapte
Il y a des histoires parfois surprenantes. Une faune qui s’épanoui en milieu hostile, des végétaux qui traversent les pavés et les siècles malgré l’environnement urbanisé et bien trop pollué.
Connaissez-vous l’histoire des grillons du métro? Ces clandestins originaires d’Afghanistan sont arrivés dans la capitale planqués dans les cagots de légumes provenant de chez Mitchka du sud de la France. Ils ont dans un premier temps trouvé refuge dans les boulangeries avant de s’installer officiellement dans le métro parisien. Un lieu propice à leur épanouissement. Avec sa température ambiante (entre 27° et plus de 30°), son taux d’humidité et des vivres en quantité (déchets organiques en tous genres et notamment les mégots de cigarette) le métro à offert gite et couvert à la communauté de grillons qui a failli être éradiqué par un décret visant à les exterminer. Mais la prise de conscience écologique leur à sauvé la mise. En effet se nourrissant des déchets, ces petits insectes se sont montré fort utiles. Malheureusement leur population est en nette diminution depuis quelques années. Leur habitat et conditions de vie sont perturbés par les changements apportés au métro. Le ballast qui leur était favorable est remplacé par du béton. La loi Evin les prive de leur nourriture principale, les mégots. Si le cœur vous en dit, il est possible de venir en aide à la population de grillons parisiens grâce à l’association LPMP Ligue de Protection des Grillons du Métro Parisien. Et pour tenter de les entendre, rendez-vous sur la ligne 9.
Avez-vous déjà entendu des grillons du métro parisien ? | RATP – YouTube
Le grillons parisiens ne sont pas les seuls à disparaitre. Depuis l’incendie de Notre Dame de Paris le couple de faucons crécerelle qui s’y était installé est privé de son nid. Heureusement d’autres sites parisiens leurs offrent cet abri indispensable à leur bien être comme le Sacré Cœur, la tour Eiffel, l’Arc de triomphe. Leur présence dans la capitale remonte à plus d’un siècle. Levez le nez, mars et avril étant la période amoureuse de ces petits rapaces, peut être pourrez-vous en admirer dans les airs.
Chaque année, le CORIF Centre ornithologique Ile-de-France ressence les couples de faucons crécerelles parisiens. L’épervier d’Europe quant à lui se plait sur les hauteurs de Montmartre.

En s’armant d’une bonne dose de patience, il est possible d’entendre la chouette Hulotte lorsqu’elle marque son territoire. Pour cela il faut vous rendre aux bois de Boulogne ou Vincennes où dans certains cimetières parisiens ou de banlieue. Des mesures sont mises en place pour sa sauvegarde, en effet sans en connaitre la véritable cause, sa population semble elle aussi décliner.

Sur plus de trente espèces recensées en France, neuf d’entre elles dont la fameuse pipistrelle commune ont élu domicile à Paris. Découvertes par des jardiniers il y a plus de trente ans. J’ouvre là une parenthèse pour Audrey du blog Arpenter le chemin parce que je parle cette fois de chauves-souris. Audrey, pour aller faire la bise à nos copines, il faudra te rendre aux bois de Vincennes et Boulogne. Il est également possible de les apercevoir dans le square Jean-XXIII au pied de Notre Dame.
Un coup de pouce
Du vert dans nos rues, sur nos balcons, sur les toits. Le vert se repend dans la capitale. Depuis 2015 le permis de végétaliser, offre la possibilité à chacun de jardiner et composter dans l’espace public. A condition bien entendu de respecter certaines règles, tous les espaces ou presque sont exploitables. Cette action permet à la fois de donner un coup de pouce à la nature, de sensibiliser les jeunes et bien entendu de participer activement au développement de la biodiversité en ville. Elus, associations, particuliers, c’est amusant de voir que tout le monde s’y met. C’est le cas avec du poulailler de la mairie du 9ème, des massifs de fleurs qui envahissent les rues, les murs recouvert de verdure, du jardin potager et de son bac à compost dans le square de la rue de la Lune dans le 2eme..




Parfois le coup de pouce consiste à installer deux trois tuteurs et hop, l’affaire est réglée. Enfin là c’est du lourd et pour cause, il question de faire tenir le plus vieil arbre de Paris. Il faut savoir qu’il existe environ 500 000 espèces d’arbres à Paris. Dont ce Robinier faux acacia qui a plus de 400 printemps.

Avant de poursuivre, j’ai une devinette. Quel est le point commun entre, Opéra, Invalides, le musée d’Orsay, l’école militaire, le Louvre, le parc Monceau…? Les ruches bien sur ! Parce que de nos jours les abeilles vivent et s’épanouissent bien mieux en ville qu’à la campagne (pas taper, ce n’est pas moi qui l’affirme, mais Christine Cuny du service presse du musée du Louvre), la vue de ruches dans le paysage parisien est devenu une norme. La première fois que j’ai vu des apiculteurs à Paris c’était sur les toits du musée d’Orsay. J’ai d’abord pensé qu’il y avait un tournage. Il y a quelques années déjà, c’était d’ailleurs la première fois que je voyais des apiculteurs. Peu de temps après, je me retrouve devant les ruches du jardin Raffet au Louvre côté Seine. Là encore c’est la première fois que je voyais des ruches.
Selon l’OT de Paris, Paris est la capitale est la plus boisée d’Europe. Avec plus de 400 parcs et jardin, cités fleuries et végétalisées, les espaces verts ne manquent pas.






Garder le contact
Mes enfants sont nés et ont grandi à Paris. De ce fait nous avons souvent été l’objet de compassion, voire de désolation de la part de certains copains qui ont eux « la chance » de vivre dans un environnement « sain ». Parfois à m’en faire culpabiliser. Conneries! Jamais la nature nous a manqué. Elle est présente dans notre quotidien même à Paris. Ok ce n’est pas le bord de mer, ok la forêt se limite aux bois, pas de champs à perte de vue, ni de montagnes majestueuses avec vue à couper le souffle, mais nous avons toujours trouvé un certain équilibre.






Oui Paris est bruyant, pollué, sale, stressant mais pas que…
Sources:
L’Apur, Atelier parisien d’urbanisme
Les Ruchers | Collectif « Paris l’Abeille »
Installation de 6 ruches dans le jardin Raffet (louvre.fr)
Faune et flore de la Seine (free.fr)
de quoi oublier un instant la ville ! une belle capitale pour les animaux aussi finalement !
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C’est vrai. Dans ces moment la ville se fait oublier et c’est bien agréable même si nous concernant on l’aime cette satanée ville.
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j’adore tes histoires! et j’avoue que je n’ai jamais entendu parler des grillons!
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Merci Aurélie. Je l’avais oublié mais Jmarc m’en avait parlé il y a bien longtemps.
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Je n’avais jamais entendu parler des grillons du métro, passionnant ! 🙂
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C’est fou n’est ce pas ? Et en plus c’est écolo.
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Ca me rappelle de bons souvenirs (à part les crottes de chien bien sûr !!). J’ai adoré le parc floral dans le Bois de Vincennes. Ca a été un vrai coup de cœur ! 🙂
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Coup de coeur pour les murs végétalisés, j’adore!
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Yes, des histoires bien sympa !
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Merci Christine. Oui bien sympa. 😉
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Il a l’air sympa le parc floral du 12e arrondissement (celui-là, je ne le connais pas). Merci pour cette balade parisienne qui prouve bien qu’en étant attentif, on peut trouver encore (et heureusement) des coins de nature y compris dans les grandes métropoles. Il me reste encore tant de parcs parisiens à découvrir !
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Merci Delphine.
Oui le parc floral est magnifique. On y passe facile la journée.
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Je trouve que l’on devrait végétaliser plus de bâtiments, en France, comme le font certains pays. La végétalisation améliore aussi la qualité de l’air, en absorbant la pollution, tout en embellissant la ville.
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Dans les autres villes je ne sais pas mais ici ça se généralise et ça prend de l’ampleur. Les façades mais aussi les trottoir se végétalisent. Bise Martine, merci d’être passé ici.
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